Trois romans pour l’été

Katchouk !

Oui, on est d’accord, c’est pas un thème très original qui nous a transcendé ce mois-ci, mais c’est l’occasion de vous proposer trois livres différents qui, pour une raison ou une autre, peuvent se lire en été (en fait vous pouvez même les lire en hiver hein). Vous êtes prêts à découvrir notre sélection ?

 

Lucie – Le Guide du voyageur galactique de Douglas Adams

Je n’avais jamais entendu parler du Guide du voyageur galactique lorsque j’ai lu le résumé en librairie. Alors que c’est un monument cette bête là ! H2G2 (pour The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy) ça a d’abord été une émission de radio créée en 1978 et diffusée sur la BBC, puis l’œuvre a été adaptée en romans, en série, en film, en pièce de théâtre, en BD, etc, etc. C’est Douglas Adams lui-même qui est l’auteur de la majorité de ces adaptations.

H2G2 c’est l’histoire d’Arthur Dent, un des deux seuls Terriens survivants après que notre planète ait été exterminée parce qu’elle se situait sur une voie hyperspatiale. Il a été sauvé par Ford Prefect, un autostoppeur qui travaille pour le Guide du voyageur galactique, une encyclopédie destinée aux autostoppeurs. Ils tombent ensuite sur Zaphod Beeblebrox, président de la galaxie à mi temps maintenant poursuivi pour avoir volé le vaisseau Coeur en Or, qui est accompagné de Tricia McMillan, alias Trillian, la deuxième Terrienne à avoir survécu, ainsi que de Marvin, un androïde dépressif et paranoïaque.

Personnellement, j’ai lu les deux premiers tomes de la « trilogie en cinq tomes » l’été dernier. J’ai la bonne grosse intégrale qui pèse deux tonnes cinq, donc je ne peux que lire pendant la journée (si je lis dans mon lit, je m’assomme avec ma brique en me la faisant tomber sur la face, ahem), donc c’est mon livre de l’été. Surtout, c’est une histoire complètement rocambolesque, carrément wtf et c’est très très drôle. L’histoire est truffée de références sarcastiquement humoristiques sur la culture, l’économie, la politique, le quotidien, etc. Le mix entre science-fiction et humour complètement décalé à la monty-python est absolument génial.

C’est lourd parce que vraiment complètement barré mais c’est si drôle que ça fait une lecture estivale tout à fait délicieuse. C’est un pavé des après-midi au soleil, pré et post-sieste, à partager allègrement où à grignoter et savourer pour glousser dans son coin.

 

Marion – Un Jour, de David Nicholls

J’ai lu ce roman il y a déjà plusieurs années, mais je l’aime toujours autant, et je prévois de le relire très bientôt, et même dans l’été (si je trouve du temps au milieu des milliers de choses que j’ai à faire). Dans tout les cas, je le relirai rapidement, car j’ai peu de souvenirs du texte en lui-même, et que j’aimerais retrouver ça.

Un Jour, c’est l’histoire d’Emma et de Dexter, qui, après le lycée, se rencontrent environ une fois par an, s’arrachant un sourire, s’adressant quelques mots. C’est tout ce que vous avez besoin de savoir pour vous lancer, en tout cas au niveau du résumé. Oui, c’est une romance, une belle histoire d’amour.

David Nicholls possède une très belle plume, déjà, et construit très bien ses personnages. On a l’occasion de les suivre sur du long terme, puisqu’ils ne se rencontrent qu’une fois par an, mais ils sont extrêmement bien écrits. Je me suis attachée aux deux protagonistes de cette histoire, très très fort lors de ma première lecture. Alors, surtout, Un Jour, ça ressemble à la vraie vie. Il n’y a pas de prince qui sauve une princesse, pas d’épopée, de combats. Mais il y a des moments de vie, d’amour, de peur, de doute, et parfois, même si j’aime m’évader loin loin dans des univers inventés, j’aime lire des personnages qui galèrent comme moi je galère, qui aiment comme j’aime et qui vivent leur vie du mieux qu’ils peuvent, comme nous tous, en fait. Bref, c’est réaliste, et ça m’a plu.

J’ai aussi choisi de vous parler de ce livre parce qu’il est gros. C’est vraiment une petite brique, et moi, j’aime avoir le temps de lire mes petites briques. Et typiquement, l’été, que je sois en vacances, ailleurs ou chez moi à glander, j’aime m’immerger, me plonger dans de long romans, et celui-ci est un de ceux qui m’ont fait le plus d’effet. C’est un livre que, dans mon souvenir, je n’arrivais pas à lâcher, que j’ai englouti, et j’aimerais recommencer, parce que ça fait bien trop longtemps que je ne me suis pas plongée dans un roman un peu long, et que franchement, c’est le bonheur les grosses briques.

Du coup, n’hésitez pas à suivre l’histoire d’Emma et de Dex, j’espère qu’elle vous apportera des sourires, des moments de bonheur, et que vous tomberez amoureux de cette histoire d’amour, comme ça a été le cas pour moi. Et si jamais vous avez la flemme (qui suis-je pour juger, n’est-ce pas), le livre a été adapté en film et il est vraiment bien !

 

Nolwenn – L’Homme qui voulut peindre la mer, Tristan Koëgel

Quant à moi, je vous propose un recueil de contes qui sent bon le sable chaud et les embruns, un livre qui nous fait voyager en Méditerranée.

L’Homme qui voulut peindre la mer est un recueil de nouvelles publié chez Didier Jeunesse et écrit par Tristan Koëgel (un auteur qui commence à se faire une petite réputation dans le milieu de la littérature jeunesse). Découvert il y a à peine deux semaines, c’est un petit bijou de poésie.

À travers 7 petites histoires, on sent l’amour que porte l’auteur à cette région méditerranéenne. Gibraltar, Cadaquès, Marseille, Raguse… villes mythiques, villes antiques, villes contemporaines, Tristan Koëgel les explore et nous conte le passé comme le présent, d’une plume chantante, qui a parfois des élans de poésie en prose. Pleines de réalisme enchanteur ou de contes tout simplement magiques, ces histoires abordent des thématiques fascinantes mais un peu dures aussi telles que la fuite des migrants ou la cupidité des hommes. On retrouve toutes les influences qui bercent le bassin méditerranéen : la Grèce antique, les pays arabes, l’Espagne… et cela fait rêver.

Des pâtisseries ensorceleuses, un garçon né de l’union d’une sirène et d’un homme, un peintre qui cherche à capturer la mer sur ses toiles, un corail qui transforme les plus cupides en statue de marbre… Les contes que nous invente Tristan Koëgel sont dignes de ceux qui ont bercé notre enfance, à la fois enchanteurs et terribles.

Si vous n’avez pas l’occasion de partir en vacances ou si vous êtes les pieds dans l’eau, vous sentirez quoi qu’il arrive le soleil sur votre peau, le sable entre vos orteils, la mer dans vos narines, en vous perdant entre les pages de ces histoires fabuleuses !

 

Mais, vous connaissez peut-être ..?