Trois « contes poétiques »

Katchouk !

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de trois romans qui, selon moi, s’inscrivent dans une même ambiance. Le lien entre ces trois romans m’est apparu lors d’une épuisante journée au Salon du Livre de Jeunesse à Montreuil, alors que les filles et moi allions rencontrer Anne-Laure Bondoux pour parler un peu avec elle de L’Aube Sera Grandiose. Lucie ne savait pas par quel roman de l’auteure attaquer, et au fil de notre conversation, un super argument m’est venu :

« Tant Que Nous Sommes Vivants, c’est un mélange entre Le Cirque Des Rêves (je lui bassine les oreilles avec ce bouquin depuis des semaines) et Le Golem Et Le Djinn (qu’elle m’a grandement conseillé et que j’étais en train de lire) ! »

Elle a fait son choix, et moi, je me suis retrouvée avec une petite idée d’article qui a germé et s’est affinée jusqu’à ce moment où je vous l’écris.

Laissez-moi donc vous parler un peu de ces trois merveilles…

Tant Que Nous Sommes Vivants, c’est l’histoire d’un amour naissant entre Bo et Hama, qui travaillent en décalé (l’un la nuit, l’autre le jour) dans la même usine. Cet amour, pur, fort, puissant, va les mener loin dans un voyage forcé mais nécessaire, dans l’acceptation et la sincérité la plus profonde des sentiments, et va leur permettre de surmonter, du mieux qu’ils peuvent, toujours soudés, les épreuves qui croisent leur chemin.

C’est doux, c’est intense, c’est beau. C’est une narration empreinte de mélancolie, de poésie, d’ombres et de beauté. Anne-Laure Bondoux nous propose ici un roman rempli d’espoir et d’amour, et qui viendra se graver dans vos cœurs pendant un petit moment.

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Le Cirque Des Rêves, c’est le projet titanesque et merveilleux d’un homme qui met au monde un cirque fabuleux, qui se déplace au gré de ses envies et qui offre des spectacles, des illusions, des prouesses incroyables à ses visiteurs, tout cela au milieu de mélodies et d’odeurs entêtantes. Au cœur de cette grosse entreprise, Célia et Marco, deux jeunes magiciens, sont des adversaires, munis de dons prodigieux et formés par leurs professeurs respectifs et respectés dans le milieu. Obviously, l’amour va prendre la place de la rivalité.

C’est magique, c’est envoûtant, c’est fort. Dans les mots d’Erin Morgenstern, on entend la magie qui crépite au fond des pages, et on suit avec envie le Cirque où l’on rêverait de se perdre ne serait-ce que pour une nuit, tant les descriptions font envie.

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Le Golem Et Le Djinn*, ça raconte l’histoire d’une goleme livrée à elle même dans un New York des années 20 à la suite de la mort de son maître, et d’un djinn qui se réveille après de très très longues années enfermé dans son flacon. Les deux doivent s’adapter à leur nouvelle condition, dans cette ville toute jeune qui commence à devenir la grosse pomme que nous connaissons. Si au début, chacun découvre l’époque de son côté, leurs chemins vont se croiser et leurs destins vont s’entremêler. Vous connaissez la suite …

C’est sensible, c’est émouvant, c’est apaisant. L’auteure nous attrape pour nous plonger dans un mélange de mythologie orientale et folklore juif, avec précision et charme. On est véritablement transportés à cette époque, et l’odeur du sable, du pain, du métal viennent rapidement nous emplir les narines.

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Z’êtes toujours là ? Bon, on continue.

Ce qui m’a plu dans ces romans, et ce qui m’a donné le même sentiment lorsque j’en ai eu fini avec eux, c’est l’ambiance qu’ils dégagent. À chaque fois, les périodes choisies sont bien travaillées, décrites avec minutie et toute la mise en scène, le décor, les cadres sont étudiés pour nous transporter dans ces univers. Je parle d’ambiances palpables, qui vous trottent dans l’esprit longtemps après avoir refermé le livre. Et moi, j’aime ça.

What else ? [petit panorama des points communs entre ces romans]

  • La romance. J’aime pas tant que ça les romances, mais celles-ci sont douces, délicieuses, pas du tout niaises, bref, des histoires d’amour comme j’aimerais en voir plus souvent.

  • L’époque. Chacun de ces romans nous offre la vision d’une époque, et ces visions sont parfaitement travaillées, construites sur des bases solides, sans qu’on aie besoin de se poser des questions au sujet de la justesse historique.

  • Le fantastique. Ni trop, ni pas assez, juste ce qu’il faut pour ajouter du merveilleux aux histoires, sans prendre le pas sur l’histoire en elle-même (Ça ne compte pas pour Tant Que Nous Sommes Vivants, puisque dans celui-ci, pas de fantastique. Mais il est trop bien quand même, j’vous jure.)

  • Le pouvoir des mots. Les descriptions sont fortes, et je vois sous mes yeux, en lisant ces romans, des films se dérouler. Je vois des animations, des scènes, j’entends même des musiques. Ce sont de véritables invitations au voyage, sans bouger d’un pouce de son canapé/lit/bain/insérez ici votre endroit préféré pour lire.

  • Les couvertures. Faut se l’avouer, elles sont magnifiques non ?

  • Les formats. Grand format ou poche, il y en a pour tous les goûts, tous les budgets, et toujours avec de belles couvertures (cf. point précédents) !

Rajoutez à ça tout ce dont j’ai parlé avant, et vous aurez trois romans merveilles, trois histoires sublimes et des textes maîtrisés à la perfection. J’espère vous avoir convaincus de vous lancer dans au moins un de ces ouvrages, ou d’en découvrir un autre si vous en avez déjà lu un des trois.

Mais, vous connaissez peut-être..?

*Le Golem et le Djinn est paru auparavant chez Robert Laffont sous le titre La Femme d’Argile et L’homme de Feu.

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2 réflexions sur “Trois « contes poétiques »

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